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Abnégations

Dernière mise à jour : 6 déc. 2020

Voilà le livre que je suis en train de lire, j'y ajouterai les extraits qui me font un certain effet.

Je me projette et m'identifie dans ces scénarios décrits.

Préface

Combien de fois ai-je entendu dire, me dire : « Je suis entièrement vôtre, Maître, je me donne à Vous avec une totale abnégation... ». La phrase est belle, prélude à un bel engagement, et puis ce mot « abnégation », il sonne si bien, qu’on a envie d’y croire.


Sia et son maître vivent leur BDSM dans une relation 24/24. Il ne s’agira pas ici de raconter les débuts d’une novice, mais plutôt d’explorer les envies et besoins d’un couple accompli, qui s’aime et vit sa passion de manière équilibrée. Les années ont forgé leur couple dans un airain solide, leurs places respectives sont bien établies, et pourtant lui comme elle se questionnent et doutent, un peu, beaucoup, de ce qu’ils sont devenus.

Après toutes ces années, lui a besoin de savoir si cette femme qui partage sa vie est toujours sa soumise, avant toute chose. Il veut ressentir son abnégation, cette forme d’abandon ultime. Il veut pouvoir la traiter comme un objet, une esclave, sans se restreindre comme au début de leur relation. Sans doute que le quotidien d’une vie ensemble a émoussé sa perception, a mis en place d’autres équilibres et cette question est essentielle à ses yeux. Face à cet état d’âme, Sia se retrouve de manière opposée. Certes elle se sent toujours soumise, mais les épreuves difficiles du début sont derrière elle. Elle n’est plus confrontée à des situations complexes qui l’obligeraient à dépasser sa zone de confort où elle excelle. Et puis, elle aime tant cela, se soumettre est devenu un plaisir. Peut-on alors parler de don et d’abnégation lorsqu’on fait les choses pour son propre plaisir ? Ces doutes sont le point de départ de ce roman.

 

Prologue

— J’aime que tu sois toujours marquée. C’est le reflet de ta condition et de ton appartenance. Maintenant que notre relation a évolué et que nous avons plus souvent qu’avant des moments qui s’éloignent du BDSM, j’aime que ces traces sur ton corps te rappellent en permanence ce que tu es. Une soumise. Ma soumise.

— Oui Maître, c’est ce que je suis avant tout.

— J’ai besoin de savoir que je peux, à tout moment, te traiter comme un objet, une esclave. Ce que tu étais à nos débuts, ce que tu es et dois rester. Ce que je veux surtout, c’est que tu ne l’oublies jamais. Quels que soient les moments « vanillés » que nous passons ensemble, tu es et tu restes ma soumise. J’ai besoin que ce soit parfaitement clair et que ton comportement le démontre en permanence. Je veux ressentir ton abnégation, cette forme d’abandon ultime.


Sia resta silencieuse quelques secondes.

— Oui Maître, je comprends. Je pense que mon comportement est toujours conforme à vos attentes, sinon, vous me l’auriez fait remarquer. Mais...

— Mais ?

— L’abnégation est un sujet tellement abstrait, tellement loin des faits parfois. Je pense qu’il est facile d’en parler, facile d’écrire ce mot magnifique, mais il est sans doute plus difficile de le ressentir véritablement tant qu’on n’est pas face à la situation qui le démontre. Une situation qui nécessite d’en faire vraiment preuve. C’est un peu comme de dire que l’on est «prête à tout», jusqu’à ce qu’on réalise l’ampleur que peut prendre ce « tout » et alors on se met à douter de ce qu’on a dit.

— Tu dois être prête à tout ce que je peux t’imposer. C’est cela que tu dois retenir.

— Je sais, Maître.


......c’est plutôt l’envie de ressentir vraiment les choses. Ça m’est déjà arrivé bien sûr, mais j’ai l’impression de ne pas être allée au bout. Je ne parle pas de l’abnégation en général, lorsqu’on en parle rapidement tant le terme est joli. Je parle d’aller au fond des choses, quand véritablement on agit avec abnégation de façon consciente, parce que c’est devenu véritablement une façon d’être. Lorsque, justement, il n’y a plus aucune question, juste de l’abandon.......

Elle voulait se sentir sans limites pour lui. Qu’il ne ressente aucun manque ni aucune frustration. Qu’il puisse être fier d’elle. Une fierté profonde, éprouvée par les faits. Démontrée face aux situations les plus dures. Oui elle voulait cela et en même temps cela l’effrayait, car en serait-elle capable ?


Jusqu’à présent, si elle lui était soumise en permanence et qu’elle respectait ses règles à chaque instant, les séances et les moments autres étaient distincts. Il lui offrait beaucoup de moments câlins, de longues conversations, de balades main dans la main. Ils partageaient beaucoup plus que du sexe BDSM. Réduire leur relation à de la domination et de la soumission permanentes pouvait se révéler à double tranchant. Beaucoup de questions se mirent à tourner dans sa tête mais déjà elle savait qu’elle s’y soumettrait.


Il voulait la confronter au plus dur de sa condition et elle voulait dépasser ses limites et découvrir véritablement les cheminements qui la mèneraient jusqu’à l’abnégation pleine et entière qui la faisait fantasmer depuis toujours.

 

Condition

Tu devras tout accepter et tout supporter. En conscience et avec dévotion. Je serai intransigeant comme tu sais que je peux l’être. Plus encore même. Je ne laisserai rien passer. Pas la moindre faute. Je ne tolérerai pas le moindre oubli ni la moindre négligence. Chaque faux pas te vaudra une punition exemplaire. Je te veux sans faille, sûre de toi et de ton engagement. Je sais que tu feras des erreurs.......


Ta servitude et ton appartenance pleine et entière doivent véritablement devenir les seuls moteurs de ton existence. C’est cela que j’attends de ma soumise.


— Oui, Maître. Je ne vous décevrai pas.

— Bien sûr que tu me décevras.

Que pouvait-elle répondre à ça ? Elle savait qu’il avait raison, mais aurait préféré qu’il l’encourage. Elle se préparait mentalement depuis plusieurs jours à ce qui l’attendait. Elle se voulait forte et digne. Pourtant, il n’aurait que quelques mots à dire pour la déstabiliser complètement.


- Retire ta robe et mets-la sur la banquette arrière. Tu écartes les jambes autant que possible. Tu prends le bâillon boule dans la boîte à gants, ainsi que le bandeau et tu les mets. Je ne veux plus un mot, ni un geste jusqu’à ce que je t’ordonne autre chose. Compris ?

— Oui, Maître. Sia obéit .......

Elle tourna la tête vers lui avant de glisser le bandeau sur ses yeux, mais il ne détourna pas le regard de la route. Volontairement. Elle n’aurait rien de lui. Pas de mots pour l’encourager. Pas un regard pour la rassurer. Le ton était donné. Elle retint un soupir car elle savait qu’il était à l’écoute de ce genre de signe, et qu’il ne serait pas perçu positivement. Il lui fallut une seconde, une fois dans le noir, pour se souvenir qu’elle devait garder les jambes largement ouvertes. Elle se positionna aussitôt, priant pour qu’il ne lui reproche pas cette seconde de latence.


Et s’il allait vraiment trop loin ? Et si elle craquait ? Est-ce que cela remettrait en question leur relation qui venait à peine de prendre une nouvelle tournure ? N’avait-elle pas pris un trop grand risque ?

— Nous sommes bientôt arrivés. Lorsque je t’en donnerai l’ordre, tu ôteras le bandeau. Tu le rangeras dans la boîte à gants et tu prendras la clé qui s’y trouve. Tu descendras de la voiture et tu iras ouvrir le portail. Tu attendras que j’aie avancé la voiture dans l’allée et tu refermeras correctement les grilles. Alors tu me rejoindras en n’oubliant pas de mettre les mains sur la tête, les coudes bien en arrière, les seins en avant, les reins cambrés. Je veux te voir marcher avec soumission, élégance et grâce dans le rétroviseur. Je ne devrais pas te rappeler tout ça, mais je ne veux pas commencer ce séjour en te punissant pour des détails comme ceux-là. As-tu bien compris ? Sia murmura « Oui, Maître » à travers le bâillon boule. Celui-ci ne l’empêchait pas de se faire comprendre lorsqu’il le fallait. Les consignes avaient défilé rapidement. Elle allait devoir descendre de la voiture entièrement nue. Dans l’absolu, le risque d’être aperçue était très proche de zéro, elle le savait car elle connaissait bien le lieu. Aucune raison de paniquer. Et même si on l’apercevait, rien de grave n’arriverait. Elle gardait à l’esprit que dans ce genre de situation les gens se faisaient généralement discrets, observant sans se manifester ou parfois même détourant les yeux car finalement, ils se sentaient souvent mal à l’aise d’être témoins de ce genre de scène. Elle obéirait dignement, et il serait fier. Rien n’avait véritablement débuté, hors de question de ne pas faire un sans-faute sur ces premières consignes.


Même si probablement personne ne la verrait, le simple fait que ce soit possible la troublait. Si elle avait progressé à ce niveau, elle était loin de l’indifférence. Il la ferait travailler là-dessus pour faire tomber toutes ses barrières mentales.

 

Installation

Chaque oubli et chaque retard d’obéissance te vaudront punition. Comme tout à l’heure dans la voiture. Je suis sûr que tu vois de quoi je parle ? Quand je te dis d’écarter les jambes, tu dois le faire immédiatement. Tous ces détails doivent devenir des réflexes primaires, comme de respirer ou de mettre un pied devant l’autre pour marcher. Tu ne dois pas te poser de question, tu ne dois pas avoir à y penser.


C’est un geste que tu dois toujours avoir à l’esprit, en voiture comme ailleurs. Je t’en ai donné l’ordre la toute première fois il y a bien longtemps, et c’est une consigne qui s’applique à tous nos déplacements. Qu’ils soient pleinement BDSM, ou pas. Oublier cela aujourd’hui, alors que je traque la moindre faille, que tu sais que je vais juger sévèrement tes manquements, et que je t’ai rappelé la consigne juste avant est inacceptable ! Tu seras donc punie pour cela. Tu tiendras la liste de tes fautes. Je veux que tu trouves une feuille et un stylo, et que tu y notes cette erreur.

Sia n’avait pas bougé d’un centimètre. Face à lui, le corps nu et élancé, la tête et les yeux baissés, le bâillon toujours logé entre ses lèvres, les mains l’une sur l’autre, posées sur le sommet de son crâne, les épaules tendues en arrière, elle respirait rapidement. Consciente de la somme de ses exigences. Consciente de la quantité de détails auxquels elle devrait veiller en permanence. Consciente que le moindre faux pas pourrait déchaîner ses foudres......

 

Explication

Tu le sais. Il n’y aura pas de moments câlins ni de moments autres. Je l’ai décidé ainsi, pour te ramener à l’essence même de la soumission la plus extrême. Ta satisfaction sera de servir, ton plaisir sera ma jouissance. Tout le reste te sera ôté. Bien sûr tu conserveras ton droit de parole. Tu auras la possibilité de t’exprimer sur tous les sujets qu’il te semblera nécessaire d’aborder pour parfaire ta condition ou avancer dans tes réflexions. Il te faudra au préalable en faire la demande.


Je respecterai toujours l’engagement que j’ai envers toi de m’assurer que tu vas bien. Qu’il s’agisse de ton corps mais aussi, et surtout, de ton mental.


Je vais te mettre face à des difficultés. Aucunement pour te mettre en échec, mais afin que tu progresses. Je ne te demanderai rien qui soit hors de ta portée, garde toujours cela à l’esprit. Si je te l’ordonne, c’est que tu en es capable. Répète-toi ces mots jusqu’à ne plus avoir d’hésitation ou de doute.


Je ne t’imposerai pas le bâillon en permanence car j’aime avoir ta bouche disponible à chaque instant, mais tu le porteras régulièrement, ainsi que l’écarteur. Je sais qu’il est très difficile à supporter sur de longues périodes, mais tu t’en sortiras très bien, j’en suis sûr. Tout cela pour bien que tu aies toujours à l’esprit que j’attends de toi que tu gardes le silence. Et que j’aime te contraindre.


Tu sais que je ne fais jamais rien sans raison. Chaque moment, chaque situation seront ritualisés. Tu devras te souvenir de tout, faute de quoi tu seras sanctionnée.


Elle comprenait que l’abnégation consistait à se défaire de ses envies et de ses besoins personnels. Elle voulait son attention, elle voulait son regard sur elle. Mais une esclave peut-elle vouloir cela ? Elle savait que non.


— C’est bien. Prends position maintenant. Debout. Sia se releva dignement, malgré l’inévitable douleur dans les genoux après une attente dans cette position. Elle se plaça juste en face de lui, de dos, mains sur la tête. Elle se cambra à l’extrême pour bien lui offrir sa croupe, et garda les cuisses largement écartées pour qu’il note sa volonté de bien faire. Il caressa ses hanches du bout de la cravache. Puis, il glissa de ses aisselles à ses chevilles, lentement, la faisant frissonner. Il jouait avec ses formes, dont il était seul maître et qu’il allait marquer.

— Tu sais pourquoi je vais te punir ?

— Oui, Maître.

— Je t’écoute. Qu’as-tu noté sur cette liste ?

— Que je devais toujours garder les jambes écartées en voiture, Maître. Et que je ne devais pas baisser les yeux lorsque vous m’ordonnez de vous regarder.

— Connaissais-tu ces consignes ?

— Oui, Maître...

— Comprends-tu que je trouve inacceptable de devoir encore punir ce genre de fautes ?

— Compte et remercie.

— Oui, Maître. Il frappa sèchement. Des coups rapides et vifs. De ceux qui laissaient sur sa peau l’empreinte du paddle, de la cravache. Pas de caresses, pas de petit frisson. Juste la douleur qui s’abat et qui marque. Les fesses, les cuisses. Cinq coups de chaque côté. Dix en tout. Suffisamment pour marquer les esprits, tout en restant supportable. À chaque claquement du cuir sur sa peau, Sia avait étouffé un cri, compté et remercié. Parfois, elle avait dû reprendre sa position car la douleur mettait à mal son immobilité. Mais elle avait su rester digne et il ne l’avait pas reprise.

— Cinq coups par faute. Estime-toi heureuse. Je ne serai pas toujours aussi clément. Prosterne-toi et remercie ! Sia se précipita pour se prosterner. Les bras tendus entre ses pieds, le front au sol, le cul cambré, elle s’appliqua sur sa position, sûre qu’il détaillait chaque posture.

— Je vous remercie, Maître.

— Tu me remercies de quoi, esclave ?

— De m’éduquer, Maître.

— Je veux que chaque fois, tu dises les choses. Lorsque tu remercies, lorsque tu demandes pardon. Je veux que tu dises précisément de quoi tu parles. Cette fois, il s’agit d’éducation, c’est vrai, mais aussi de fautes.


Tu dégoulines ! Ça fait plus d’un quart d’heure que tu es ainsi, sans bouger, sans parler, sans même que j’aie posé les mains sur toi, ni dit quoi que ce soit, et à peine je te touche, je sens que ta chatte est trempée ! Ce n’est pas sexuel à proprement parler. Ce n’est pas l’idée de te faire défoncer qui t’excite, c’est de te sentir soumise. Tu es pleinement dans ta condition et à ta place, et c’est ce sentiment de profonde soumission qui fait réagir ton corps.

C’est aussi en cela que je vois que tu ne joues pas et que tu n’as jamais joué. Tu es véritablement soumise dans l’âme. Une soumise encore imparfaite à mes yeux mais avec un potentiel énorme. Je vais finir de te façonner à ma main. Ce que tu apprendras et que tu acquerras durant les prochains jours restera gravé en toi longtemps. Cela ne deviendra pas notre façon de fonctionner en permanence, mais j’ai besoin, tout comme toi, de savoir que tu es capable d’endurer sans recevoir. D’avoir des périodes plus ou moins longues durant lesquelles tu te consacres uniquement à ta condition. Jour et nuit.

 

Ritualisation

— Je vais à présent te parler plus en détail de certains rituels qui te seront imposés ici. Tu as déjà compris comment tu devais te déplacer. Que tu devais faire une phrase complète pour me remercier ou quémander ton pardon, en précisant un motif ou une raison. Que tu devais me demander le droit de te masturber comme une petite chienne en chaleur. D’autres choses viendront s’ajouter. Par exemple lorsque tu auras besoin d’aller aux toilettes. Je veux que tu en demandes la permission chaque fois. Interdiction de profiter d’un moment où je t’autorise à te doucher, ou à prendre du temps dans la salle de bains pour te maquiller ou autre. Ça fait partie des petites humiliations que je tiens à t’imposer. Comme tout à l’heure, tu viens à moi, tu t’agenouilles et me demandes l’autorisation de parler. Alors tu t’exprimes. Tu l’as très bien fait après m’avoir servi mon café. Tu me diras que ma petite chienne a besoin de se soulager et tu m’en demanderas la permission. Encore une fois, n’attends pas le dernier moment car il est possible que je te fasse patienter.

Afin que tu puisses t’extérioriser, je t’autoriserai, ou plutôt je t’imposerai d’écrire sur les sujets que tu estimeras importants. Je créerai un blog spécialement pour l’occasion, anonyme. J’y posterai tes mots si je les trouve adaptés et pertinents. Par la suite, ça te donnera l’occasion de revenir sur cette épreuve et peut-être d’en faire le bilan. Parfois je t’imposerai un thème. Parfois, tu seras libre de parler de ce que tu voudras, que ce soit factuel, un récit de ce que tu auras vécu, ou une réflexion plus profonde ......


Tu rédigeras peut être avec l'écarteur entre les mâchoires je sais qu’il t’empêchera de te concentrer. Ça t’obligera à apprendre à te maîtriser. Peut-être avec un vibro dans la chatte ou dans le cul. Peut-être avec les pinces à seins japonaises que tu redoutes tant. J’aviserai selon mon humeur.


Elle le savait, elle n’avait qu’à s’en remettre à lui. Lui savait. Il avait raison. S’il lui demandait quelque chose, c’est qu’elle en était capable. Elle devait donc arrêter de se questionner sur ses capacités à faire ou pas suivant ses exigences......


Elle avait envie de lui. Il bandait. Elle se mordait les lèvres pour se contrôler. Pour ne pas glisser sa langue sur sa queue dressée. Cette initiative, que tout homme aurait appréciée, son maître la lui aurait sévèrement reprochée. Pourtant, il lui avait dit qu’elle devrait parfois devancer ses attentes, deviner ses envies. Elle ne savait plus.... Elle n’aimait pas avoir la possibilité de prendre des initiatives, ça compliquait tout !

 

Donjon

Je sais que tu attendais ce moment avec impatience. J’imagine ta curiosité et ton appréhension. Ce lieu reflète certains de tes fantasmes d’esclave. Il te correspond peut-être plus à toi qu’à moi, et pourtant j’ai pris plaisir à l’aménager et à imaginer t’y soumettre....


Tu le détesteras autant que tu l’aimeras. Tu t’y sentiras à ta place. Tu y seras à ta place. Je sais qu’entre ces murs, tu trouveras les réponses qui te manquent parfois. Tu auras du temps pour t’y recueillir. Pour réfléchir et faire évoluer tes réflexions sur l’abnégation.


Dans cette première pièce, celle où l’on arrive en premier, il n’y a qu’un fauteuil. Jamais tu ne t’y assiéras, même si tu es seule.

En face j’ai installé une croix de Saint-André. Je pourrai t’y fouetter et t’y laisser attachée. Je pourrais m’asseoir là et t’observer, le corps marqué. Cette pièce n’est pas la plus grande, mais elle conviendra parfaitement pour le fouet. En rejoignant l’autre espace, tu remarqueras des anneaux de chaque côté des piliers. En haut et en bas. Je pourrai t’y attacher par les poignets et par les chevilles. Tu te retrouveras également écartée et en croix, mais accessible des deux côtés. De face comme de dos. Cette seconde pièce est plus petite, plus sombre aussi, il n’y a pas de soupirail pour diffuser la lumière du jour. J’ai tout de même installé un éclairage, comme dans les autres espaces. Mais si on ne s’en sert pas et qu’on utilise simplement quelques bougies, la nuit, l’ambiance est très particulière. Idéale pour une profonde méditation ou une introspection. Comme tu peux le voir, je n’y ai mis qu’une seule chose. Une cage métallique. Un de tes fantasmes refoulés. Elle n’est pas assez grande pour être confortable, mais suffisamment pour que tu puisses t’y installer et bouger. Suffisamment pour que tu puisses y rester longtemps. J’ai même soigné ton confort en y mettant une peau de mouton. Nous arrivons dans la plus grande pièce. Un autre fauteuil avec une table basse cette fois. Cependant tu sais que je préfère lorsque c’est toi qui me sers de table, et que tu restes agenouillée avec ton plateau. Ici pour me distraire, j’ai aménagé une sorte de carcan. Le cadre de bois t’emprisonnera les poignets et le cou. On peut l’utiliser de deux façons. Soit debout, soit penchée en avant, comme un pilori. Dans les deux cas, j’ai prévu des anneaux, fixés au sol cette fois, pour pouvoir lier tes chevilles. Et ici, c’est ce qu’on appelle un banc d’exhibition, un chevalet bien particulier. Tu t’y positionnes à quatre pattes, à cheval et encore une fois, j’ai de quoi lier tes bras et tes jambes, la hauteur a bien évidemment été calculée afin que je puisse t’utiliser confortablement, devant et derrière. J’aime beaucoup l’idée de t’y installer, les yeux bandés, peut-être le bâillon boule entre tes dents. Te laisser là. Offerte et à disposition. J’irai alors faire ce que j’ai à faire, te sachant ici. Dans l’impossibilité de bouger. Juste une chatte et un cul ouverts et prêts à recevoir ma queue. Je viendrai alors au bout d’un temps qui te semblera infini et je rougirai tes fesses et tes cuisses avec l’instrument de mon choix. Aussi longtemps que j’en aurai envie. Je glisserai mes doigts dans ta chatte et je te sentirai déjà humide. Juste être là. Pour mon plaisir. Alors je te prendrai. Je te défoncerai. Passant de ton cul à ta chatte si j’en ai envie. Si tu es bonne, peut-être que je jouirai en toi, ou sur toi. Je répandrai mon foutre sur ton dos et je m’en irai. Te laissant seule avec le sentiment de m’avoir bien servi. Ou peut-être que je ne jouirai pas. Je partirai en te laissant te demander si je suis ou non satisfait de toi. Dans l’incertitude d’avoir su me donner du plaisir. Dans l’incertitude de savoir au bout de combien de temps je reviendrai, et si ce sera pour te prendre une nouvelle fois, ou pour te punir de ne pas être assez bonne. Prépare-toi à ce genre de situation.


Sia ne pouvait nier être excitée par les mots de son maître. Sa voix. Son assurance. Sa fermeté. Il était de ceux dont les paroles sont à jamais incontestées, juste de par sa façon de les prononcer. Pour autant, elle savait que c’était une chose de ressentir un frisson d’excitation et de sentir sa chatte couler le long de ses cuisses à l’idée d’être ainsi mise en scène et offerte à son bon vouloir, et de l’être vraiment. La théorie était jouissive. La réalité l’était aussi, mais elle s’avérait également être douloureuse, frustrante et angoissante. Attendre seule, bâillonnée, aveuglée et attachée dans une position forcément inconfortable était très excitant... sur le papier ou dans un rêve D/s. Mais lorsque les muscles se faisaient douloureux, lorsque l’attente s’éternisait au-delà du jeu, lorsque l’impossibilité de refermer la bouche devenait obsédante, alors l’épreuve était bien plus difficile à supporter. C’était peut-être ce décalage qu’elle avait le plus de mal à accepter. Elle aurait voulu jouir de sa condition, quelles que soient les circonstances. Tout supporter et tout endurer avec la plus totale abnégation.

 

Réclusion









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